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ZOOM SUR .... Nicolas Chamot

 

Il a l’un des plus beaux parcours du club, il est expérimenté, papa, disponible et serviable et maintenant responsable sportif. ZOOM SUR …. Nicolas Chamot.

 

 

Joseph : Je te laisse te présenter ?

Nicolas : Je m’appelle Nicolas Chamot, j’ai 37ans. J’ai 3 enfants dont 2 qui jouent à Chavanod : Joey en U13 et Kevin en U7, et une petite fille, Manon, qui, elle, fait du basket. Je vis à 150 mètres du stade. Professionnellement parlant, je suis en phase de changement puisque je me mets à mon compte dans tout ce qui est cuisine, rangement, salle de bains. Je suis dans le milieu du foot depuis mes 6 ans, donc ça fait plus de 30 ans que je baigne dedans.

 

 

J : Depuis quand es-tu à Chavanod ?

N : J’ai eu mon fils, Joey, qui a fait ses 2 premières années de foot ici en U7, donc c’est depuis 2013 que j’ai commencé à connaître un peu plus la structure de Chavanod, même si j’étais moi-même encore à Vieugy. C’est depuis l’année dernière que je suis réellement investi dans le club, et encore plus cette année.

 

 

J : Pourquoi avoir mis ton enfant ici ?

N : Tout simplement parce que c’était plus pratique puisqu’on habite à côté du stade. Il voulait lui-même faire du foot donc il a commencé à Chavanod durant 2 ans, puis il a voulu être dans le même club que moi à Vieugy et au bout de 2 ans, avec les copains de classe, il a décidé de revenir à Chavanod. 

 

 

J : Raconte nous ta carrière de joueur ?

N : Elle est longue (rire). J’ai commencé le foot à Annecy-le-Vieux. J’ai fait toute ma formation de débutant jusqu'à U15 dans ce club, j’ai même été sorti en coupe de France des poussins par Saint-Etienne (qui a été champion de France). Puis je suis parti à Annecy pour jouer en U17 en Honneur. Lors de ma seconde année de U17, j’ai eu la chance de jouer avec l’équipe 1 séniors de Annecy en DH. Ensuite je suis revenu dans mon club de cœur à Annecy-le-Vieux puisqu’ils montaient aussi en DH, donc au même niveau qu’Annecy. Ensuite, j’ai fait du foot avec l’université de Grenoble où on a été champion de France universitaire. On est partis à Rome faire les championnats d’Europe universitaires où on finit 3equand même. Puis par la suite, j’ai eu des enfants, des soucis de santé au dos notamment. Je suis allé à Poisy, j’ai fait 2 ans en Excellence en tant que joueur/entraineur en séniors, puis je suis revenu à Vieugy en Promotion d’excellence puis excellence où on jouait contre Chavanod justement.

 

 

J : Et en tant que coach ?

N : En tant que coach, j’ai été passionné de foot depuis tout petit et ça m’a tout de suite intéressé. Donc dès que j’ai eu l’âge de 11 ans, j’ai passé mes premiers diplômes pour aller m’occuper des débutants puis monter d’années en années, comme beaucoup de jeunes ici à Chavanod. J’ai fait aujourd’hui toutes les catégories jeunes à Annecy-le-Vieux, des séniors à Poisy et Vieugy (pour aider sur une grosse demie saison). J’ai fait une pause par la suite et je suis revenu l’année dernière à Chavanod avec les U7 et cette année avec les U7 et U13.

 

 

J : Tu es maintenant responsable U7, U13 et directeur sportif depuis cette saison, quel est ce rôle ?

N : En toute honnêteté, je n’aime pas ce terme de directeur sportif, ça fait trop « star » avec tout ce qu’on entend à la télé. L’idée vue avec Roland, qui va un peu dans mon cursus puisque j’ai passé mes diplômes de foot et j’ai eu mon brevet d’état 1erdegré en management sportif vers 21 ans, c’est de coordonner toutes les bonnes volontés qui tournent autour du foot au sein du club. La force de Chavanod, c’est qu’il y a beaucoup de jeunes qui s’investissent, beaucoup de monde. Mais quand on a toujours été dans le même club et dans un club familial comme Chavanod et qu’on veut tendre vers de l’excellence footballistique, c’est bien d’avoir un œil extérieur. Il y a beaucoup de bonnes choses qui sont faites mais chacun dans son coin, donc l’idée est de coordonner tout ça, avoir une même ligne directrice, que les joueurs, les parents retrouvent un axe en se disant : « Mon enfant U7 a travaillé ça, puis en U9 encore mais avec plus d’exigence » et ainsi de suite. L’objectif des clubs comme Chavanod, c’est de procurer du plaisir et de donner l’envie de progresser footballistiquement parlant. Je vois Chavanod comme une rampe de lancement pour aller chercher plus haut comme Annecy, GFA ou Annecy-le-Vieux et nous nous devons de les armer. On veut « rendre intelligent » le joueur (rire). Le foot, ce n’est pas que quand j’ai le ballon dans les pieds, bien au contraire. Il y a une coordination à avoir avec ses adversaires, ses partenaires surtout, le goût de l’effort…. On a beaucoup d’axe de travail. Maintenant, il ne faut pas s’attaquer à trop de chantiers à la fois et cibler certains axes pour gravir les marches petit à petit. C’est un travail sur la longueur et non pas sur une saison. J’estime que jusqu’aux 17 ans, le travail ne va pas forcement se voir : le résultat doit être la conséquence de la production du jeu que l’on a fourni. Est-ce que tactiquement on a bien travaillé ? Est-ce-que techniquement on est propre ? Est-ce que physiquement on est préparé ? On a trop tendance à dire : « On a bien joué parce qu’on a gagné, on a mal joué parce qu’on a perdu » alors que non, notamment chez les jeunes, c’est facile d’avoir un gars qui frappe fort du milieu et qui marque, alors qu’on n’aura pas réussi 3 passes dans le match. Donc l’idée, c’est de remettre de l’ordre dans tout ça, d’aider aussi les éducateurs à s’épanouir puis les aider : être confronté à 20 joueurs ce n’est pas évident mais en plus de ça il y a les parents, ce n’est pas facile donc on a besoin de remettre au goût du jour quelques règles de vie pour que chacun s’intègre et donne au club de Chavanod. Comme le président le souhaite, on n’est pas une MJC.  On n’est pas là juste pour faire de la réception, on est là pour prendre des joueurs qui veulent jouer, prendre du plaisir et progresser.

 

 

J : Qu’est-ce que tu penses du club de Chavanod en général ?

N : Je perçois Chavanod comme un lieu où les gens ont plaisir de se retrouver et de partager des choses. Niveau infrastructures, il y a de l’évolution, il y a eu le synthétique, maintenant l’arrosage automatique (on espère la tondeuse automatique aussi) qui peut nous bénéficier d’avoir un second terrain, ce qui nous manque aujourd’hui car par exemple des catégories comme les U20 ont des difficultés à avoir un terrain complet. Si on veut se développer, il faut que les catégories à 11 puissent se retrouver avec un terrain entier, si on veut faire un 3eentrainement sur une catégorie, on ne peut pas puisqu’on a plus de créneau. La grosse force, c’est qu’il y a énormément de monde qui s’investit, des très jeunes éducateurs (Gaspard, Kevin, Romain, Théo, Noé …), des moins jeunes comme toi par exemple, qui sont au comité donc on sent un réel dynamisme au niveau du club et je pense c’est le bon moment pour dire que l’on va passer un cap au niveau sportif. Que l’on ne se considère plus comme un club uniquement familial mais que l’on sente que Chavanod ça respire le football, que l’on puisse aller titiller des clubs comme Annecy-le-Vieux, Pringy et autres. On a tout pour bien faire et on va le faire. Maintenant attention de ne pas vouloir monter trop haut trop vite à l’image de certains clubs qui avaient tout pour réussir, c’est bien parti puis ça s’est cassé la figure car ils ont voulu aller trop vite.

 

 

J : Comment il est Nicolas Chamot ?

N : Il est plutôt ouvert, pas timide mais on est obligé en tant qu’éducateur. Il est très famille, très amis et il essaie aujourd’hui d’organiser son temps pour avoir un temps pour ses potes, sa famille, son rôle. Je sais que les vétérans aimeraient que je joue au foot ici, mais je joue avec les vétérans à Villaz car ça me permet d’avoir mon temps pour moi, quand je suis là-bas, on ne me parle pas de telle ou telle chose. Je m’estime sympathique mais exigeant en fonction de l’objectif à atteindre. Je sais où je mets les pieds, je me fixe moi-même une exigence pour que tout soit atteint. On demande de l’exigence aux parents, aux joueurs, mais si nous ne montrons pas l’exemple ne serait-ce que par notre tenue vestimentaire d’éducateurs, les horaires d’entraînements et ainsi de suite, on ne peut pas demander qu’ils le soient aussi. J’aime discuter avec les gens, c’est comme ça que l’on avance. La science infuse dans le foot personne ne l’a, des manières de jouer au foot, il en existe une multitude mais là où on voit qu’une équipe progresse c’est quand elle joue dans un même état d’esprit et cela passe par la discussion.

 

 

J : Un dernier mot ?

N : Heureux. Heureux d’avoir remis le pied à l’étrier. Quand on fait une coupure, on se dit que ça va nous faire du bien puis au final dès qu’on y re-goûte on est heureux. Content de le faire à Chavanod, l’accueil qui m’a été fait est plus qu’amical et chaleureux, c’est super.

 

J : Merci Nico'

N : Merci à toi

 

 

Avec un parcours comme celui ci, le C.O.Chavanod tient dans ses rangs un homme travailleur avec le gout et l'envie de bien faire. La saison ne fait que commencer et elle s'annonce déjà bien belle si elle est dirigée par des hommes comme Nicolas Chamot.


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